mercredi 13 mai 2009

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Interview sur l'édition


Q : Je veux écrire un livre mais j’ignore si j’en ai la compétence.

R : Vous êtes alors comme tous ceux qui débutent dans l’écriture. Avant de commencer, il faut peut-être se remettre en tête les grandes règles. Il est bon de reprendre ses anciens livres scolaires de français ou de les racheter pour revoir les techniques de la dissertation. Il faut aussi réviser ses cours d’’orthographe, de grammaire et de conjugaison. Bled, où es-tu ?

Q : Quel sujet choisir ?

R : Tous les sujets qui vont intéresser le public. Il est néanmoins conseillé de bien cibler un marché : un livre sur une ville, un village ou un endroit précis aura son marché. Un autre sur un évènement précis intéressera ceux qui l’on vécu. Un ouvrage sur une passion particulière sera recherché par d’autres adeptes.

Q : Mais s’il s’agit d’un roman ?

R : S’il se passe dans un quartier de Clermont-Ferrand par exemple, il a de grandes chances de bénéficier de la promotion du journal local et d’y être vendu par les libraires et lors des salons plutôt que si l’intrigue se déroule autour de la place de la Bastille et du Faubourg St Antoine.

Q : Et pour un livre technique ?

R : Même règle, visez la niche de marché. Il y a beaucoup d’ouvrages sur la transmission des voitures alors qu’un livre technique sur les boites automatiques des Frégates Transfluide de 56 et 57 sont plus rares. Le collectionneur passionné saura vous retrouver du fin fond de la Belgique ou de l’Afrique Noire.

N’oubliez pas qu’écrire est un travail de longue haleine. Pour le mener à terme, il faut maîtriser son sujet et en être passionné. Beaucoup d’écrivains écrivent pour leur plaisir, même si le livre n’est distribué qu’à la famille et aux amis.

Q : Beaucoup de correcteurs proposent leurs services sur Internet, et à tous les prix, comment s’y retrouver ?

R : Quel que soit son niveau, il est conseillé de faire appel à des professionnels de la correction. Évitez absolument le-copain-du-copain-qui-a-été-prof-de-français-et-qui-prend-beaucoup-moins-cher.

Pourquoi ? Vous aurez la réponse lorsque vous récupérerez votre texte. Correcteur, c’est un métier, corriger, c’est long et difficile et donc ça coûte cher. Il faut chercher sur internet, demander des devis, se renseigner sur l’expérience et l’ancienneté du correcteur.

Q : Que faut-il corriger ?

R : Il y a plusieurs niveaux et spécialités dans la correction. Sur le fond : la cohérence du texte, le point de vue utilisé, la découpe des chapitres, la maîtrise des intrigues, l’intérêt pour le lecteur. Puis sur la forme : la cohérence des temps, l’orthographe, la grammaire, la conjugaison, la syntaxe, le lissage des phrases, la clarté, etc. Enfin, l’application des conventions typographiques.

Q : Quel contrat d’édition choisir ?

R : Les contrats à compte d’éditeur. Un éditeur prend le risque financier de la fabrication, de la promotion et de la commercialisation du livre. La nature de ce type de contrat est un transfert de la propriété. L’éditeur ne peut pas vous demander un seul centime. En contrepartie de cet investissement et de ce risque, vous touchez des droits d’auteur entre 5 et 10% du prix de vente.

Q : J’ai envoyé mon manuscrit aux grandes maisons d’édition et elles ont refusé.

R : C’est maisons sont avant tout des entreprises. Elles ne vont investir que dans des livres qui vont se vendre. C’est ainsi la loi du marché.

Q : J’ai une proposition d’un éditeur qui me demande une somme importante pour éditer le livre. Dois-je donner suite.

R : C’est ce que l’on appelle un éditeur à compte d’auteur. Il vous demande une somme importante, de l’ordre de 5 ou 6.000 euros, vous fait miroiter le Goncourt et finira par vous dire que « votre livre n’a pas trouvé son public ». Le pire, c’est qu’il conserve les droits sur le livre et vous ne pouvez plus le rééditer vous-même. Ce n’est en aucun cas un contrat d’édition.

Pour vous donner un exemple : Vous voulez vendre votre appartement. Vous allez voir un agent immobilier qui vous demande de lui verser… le prix de l’appartement, en devient propriétaire et accepte de vous le louer à un prix largement supérieur à celui du marché.

Q : Ce que l’on me propose, c’est un contrat participatif.

R : C’est la même chose mais la formulation est différente. Il vous fait participer à la fabrication du livre en vous facturant des prestations à un prix hallucinant. Par exemple, 2.000 euros pour la couverture alors que n’importe quel graphiste vous en prend une centaine. De plus, vous payez et perdez les droits sur le livre.

Q : Alors comment faire pour publier son livre.

R : Si aucun éditeur (à compte d’éditeur) ne veut vous le prendre, alors, devenez votre éditeur.

Q : Comment faire ?

R : Première étape, il faut que votre livre soit parfait. Cela nécessite d’abord d’investir dans la correction comme nous l’avons vu plus haut. Puis il faut passer par le graphiste qui va réaliser la couverture et faire la mise en page. Par exemple, quelles pages faut-il numéroter, quelles marges respecter, comment faire le rappel des noms de chapitre en haut de pages, etc. Tout ce qui fait que votre livre deviendra un travail professionnel. Souvent, le graphiste vous propose son imprimeur et vous fait un devis pour l’ensemble.

Q : Combien faut-il compter pour cette étape.

R : En gros, pour un livre de 200 pages tiré à 100 exemplaires dans un format normal, sans illustration couleur, la couverture en quadri pelliculée, un prix de l’ordre de 800 euros est acceptable.

Q : Comment faire pour obtenir un numéro ISBN et un code barre ?

R : Faire une demande d’attribution à l’AFNIL, 35 rue Grégoire de Tours 75006 Paris. Le mieux est d’aller sur leur site. Vous donnerez ce numéro au graphiste.

Q : Et le dépôt légal ?

R : Là encore, vous trouverez facilement la procédure sur Internet.

Q : Mon livre est terminé, j’ai reçu le colis de l’imprimeur et ils sont stockés dans mon garage. Que faire pour le faire connaître.

R : Il faut agir avec une certaine méthode. Si vous ou quelqu’un de votre entourage est à l’aise sur le web, vous avez incontestablement un énorme avantage.

Tout d’abord, il vous faut un site ou une page perso. Vous allez y mettre les photos recto-verso de votre livre, ses caractéristiques, son résumé votre biographie ainsi que tous les éléments pouvant se raccorder à votre livre. N’oubliez pas un maximum de photos ou de vidéos.

Ensuite, référencez-le avec une vingtaine de mots clefs. Vous avez des outils sur Google concernant la pertinence des mots clés.

Mettez le sur des sites de vente en ligne : Abebooks, Ebay, Google livres par exemple. Pensez aussi aux annonces comme sur Vivastreet.

Pensez aux deux sites Copains d’avant et Facebook sur lequel vous pouvez créer des groupes de discussion.

Recherchez les forums de discussion sur le sujet de votre livre.

Rien qu’avec ces conseils, vous allez exister sur le net.

Q : Mais cela prend beaucoup de temps et n’est pas toujours gratuit.

R : Oui.

Q : Quels sont les autres moyens de promotions ?

R : La presse, notamment régionale ou spécialisée, selon votre livre, ainsi que les radios locales. Cela ne sert à rien d’envoyer le livre, il faut écrire, téléphoner pour trouver la bonne personne, souvent il faut insister et convaincre. C’est la séquence VRP.

Q : Comment faire pour participer à un salon littéraire ?

R : Il faut d’abord repérer ceux qui sont spécialisés : jeunesse, histoire, jeunes auteurs, régionaux, etc. Certains de ces salons demandent un droit d’entrée, d’autres sont gratuits mais un pourcentage doit être versé sur les ventes d’ouvrages. Dans tous les cas il faut être admis par les organisateurs, souvent des libraires, et savoir se vendre auprès d’eux.

Q : Que faut-il faire que être en librairie ?

R : Vous allez voir le libraire et vous lui proposez votre ouvrage. La commission d’usage est de l’ordre de 30 ou 40% sur les ventes.

Q : Écrire un livre, le publier, le diffuser, finalement c’est très difficile ?

R : Je n’ai jamais dis que c’était facile. De plus, c’est un travail de longue haleine. C’est pour cette raison qu’un auteur est particulièrement méritant et doit être fier de sa passion.